Facteurs pouvant engendrer un surpoids
Article mis en ligne le 22 novembre 2007 par jp ceria
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Les causes liées au surpoids peuvent être d’origine alimentaire ou non alimentaire. Dans cet article nous passons en revue quelques facteurs non alimentaires pouvant être la cause d’un excès de poids.
La plupart des patients qui se reconnaissent avoir un excès de poids pensent essentiellement à un manque d’activité physique mais ce n’est pas le seul élément.

La sédentarité

C’est donc une insuffisance d’activité physique.
La plupart du temps la sédentarité est perçue comme étant l’élément majeur du surpoids. Ce n’est pourtant pas forcément le cas et il ne faut pas le considérer comme étant la principale cause.
D’autre part la reprise d’une activité physique doit être bien encadrée car elle peut être la source des troubles ostéo-articulaires ou d’une pathologie cardiaque.

Le sommeil

L’insomnie quelqu’en soit la cause peut engendrer un surpoids.
Une personne active qui dort bien mais avec des nuits trop courtes peut développer un surpoids. Les personnes qui se couchent tard en s’imposant des soirées de travail Les rythmes biologiques veille/sommeil ne doivent pas être modifiés.
il faut alors réorganiser son emploi du temps, mieux gérer son temps de travail et de repos. Enfin,pour pouvoir dormir "correctement" beaucoup trop de personnes utilisent des somnifères : ces médicaments sont redoutables car ils induisent un faux rythme avec une mauvaise récupération, les journées sont insuffisantes. Biologiquement, il est reconnu qu’un manque de sommeil favorise la prise de nourriture.

Les médicaments

Beaucoup de substances pharmacologiques peuvent provoquer un surpoids. Commençons par une classe pharmaceutique très souvent prescrite, les psychotropes et parmi eux :

  • les anxiolytiques de la classe des benzodiazépines : ces substances sont connues pour augmenter la masse adipeuse.
  • les antidépresseurs :
    — les tricycliques. Cette classe est actuellement moins prescrite.
    — les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. Vous ne connaissez pas ? Vous avez certainement entendu parler du Prozac, du Séropram, de l’Effexor ou du Deroxat. Cette classe d’antidépresseurs est prescrite "larga manu" par les généralistes. Les réactions individuelles sont variables. Certaines personnes peuvent maigir mais d’autres peuvent prendre du poids. Le Prozac et le Séropram font prendre du poids chez beaucoup de personnes.
  • les neuroleptiques, médicaments utilisés pour des dépressions sévères ou des maladies psychiatriques plus graves. Ensuite d’autres classes peuvent provoquer une prise de poids :
  • les antidiabétiques oraux. Ces médicaments sont prescrits chez des personnes qui présentent un diabète vers la quarantaine. Ces patients ont une tendance naturelle au surpoids, or la prise d’antidiabétiques comme le Glucophage, le Diamicron entrainent une prise de poids.
  • les antiinflammatoires.
  • la pilule contraceptive.

Le temps du repas

Le temps du repas doit être un moment privilégié de la journée. Un repas doit être pris dans le calme. Or bien souvent les repas sont pris pendant les heures de travail dans des cantines ou des restaurants bruyants, ou à la va-vite, un sandwich sur "le pouce" ou au comptoir d’un bar ou sur le coin du bureau. Le soir, souvent les gens prennent leur repas en regardant la télévision. Sommeil et repas sont deux formes de l’activité physiologiques quasi similaires. Si on ne peut (bien) dormir que dans des conditions spécifiques : absence de bruit, absence de lumière et confortablement allongé sur un bon matelas, il en va de même pour un repas : calme extérieur, détente intérieure, assise confortable. La façon de macher les aliments est également essentielle : on doit "boire ses aliments". Alors que la plupart des gens "avalent" leur nourriture sans aucun plaisir, sans aucune satisfaction et de façon totalement mécanique.
Cette ingestion brutale sans la perception des saveurs des aliments que l’on ingurgite est (selon mon expérience) l’une des causes majeures du surpoids.

En effaçant le plaisir de manger, quelqu’en soit la cause (trop pressé, excès de travail, distraction, etc...) vous modifiez votre biologie comportementale et le cerveau développe d’autres voies neurobiochimiques. Par exemple : en mangeant de façon automatique, vous arrêtez votre alimentation qu’au moment ou vous n’avez plus faim. Cette situation était courante dans les cultures pré-industrielles ou encore aujourd’hui dans les régions du monde ou il y a un risque de famine : s’alimenter devient un enjeu vital et le corps répond en essayant de stocker pour palier aux périodes de crise. Le cadre des repas modernes fait que l’on reproduit cette situation : on mange uniquement parce qu’on à faim. Malheureusement, s’y ajoute une absence de qualité dramatique des aliments manipulés par l’industrie alimentaire, plus le stress externe et le tour est joué.

Facteurs génétiques

Ce facteur reste mal compris. Il existe des personnes qui ingurgitent une grande quatité d’aliments tout en restant maigre, d’autres malgré une alimentation restreinte gardent du poids.
Il est certain que les facteurs génétiques sont à prendre en compte.
Avant la révolution de l’industrie agro-alimentaire, la plupart descultures vivaient avec peu de nourriture. Les peuples risquant une famine devaient s’adapter en stockant pour survivre. Les maigres eux ne pouvant faire des réserves mourraient de dénutrition. La révolution industrielle a inversé la situation qui devient une situation à risque pour les personnes qui ont une facilité à "faire du stockage". En Amérique du Nord, les populations amérindiennes souffraient fréquemment de famine. Aujourd’hui 70% de ces populations sont obèses et souffrent de troubles métaboliques comme le diabète : elles n’ont pas su s’adapter à la pléthore de la nourriture industrielle.

Facteurs hormonaux

On connait l’impact de dérèglements hormonaux comme l’insuline ou les hormones thyroïdiennes qui peuvent induire une prise de poids ; ces dérèglements sont pour la plupart dus à des troubles immunitaires.
Une hormone de découverte récente, la ghréline est aussi la seule substance oréxigène produite par l’organisme et qui peut engendrer une obésité.

Facteurs immunitaires

Des réactions immunitaires vis-à-vis de certains aliments provoquent également une augmentation de poids. Il s’agit d’allergies chroniques et sont développées dans l’article alimentation et allergies alimentaires.


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